
Les chiffres font peur : selon plusieurs études françaises, les bébés de moins d’un an passeraient en moyenne 30 minutes par jour devant un écran, les enfants âgés de 3 à 6 ans, 1 h 40, et les 7-17 ans, 3 h par jour en sachant que 23 % des 15-17 ans dépassent même les 7 heures quotidiennes… Vertigineux ! Mais pourquoi nos enfants sont-ils autant accros ? Et pas qu’eux, d’ailleurs…
ON S'ÉQUIPE !
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LE CONCEPT DU PODCAST QUESTIONS DE DARONS by BUBBLE
Cucul la praline ou impertinentes, évidentes ou savantes, banales ou originales : quand on est parents, il n’y a pas de questions bêtes ! En 2 minutes chrono, l’équipe de Questions de Darons se fait un point d’honneur à vous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, sciences à l’appui…… C’est tout bon avec questions de darons !
Le podcast Questions de Darons by Bubble est soutenu par Idkids.
Production : Bubble
Ecriture et voix : Anne-Laure Troublé
Réalisation : Bertrand Chaumeton
LE TEXTE
Les chiffres font peur : selon plusieurs études françaises, les bébés de moins d’un an passeraient en moyenne 30 minutes par jour devant un écran, les enfants âgés de 3 à 6 ans, 1 h 40, et les 7-17 ans, 3 h par jour en sachant que 23 % des 15-17 ans dépassent même les 7 heures quotidiennes… Vertigineux ! Mais pourquoi nos enfants sont-ils autant accros ? Et pas qu’eux, d’ailleurs…
Parce qu’il est essentiel pour les grands manitous des réseaux sociaux et des jeux vidéo (on m’a défendu de citer des noms…) – que nos chers petits soient les plus nombreux à y consacrer le plus de temps possible. Cela booste les retombées publicitaires, le volume de big data à revendre, la cotation des actions en bourse et le compte en banque de Mark Zuckerberg. Oups ! J’ai rien dit !
Les développeurs Web et les concepteurs de jeux vidéo ont ainsi imaginé diverses stratégies pour attirer et retenir leurs utilisateurs : les notifications, les pages des réseaux sociaux sur lesquelles on peut « scroller » sans fin, les algorithmes qui vous délivrent LE contenu qui saura vous attirer, le démarrage automatique des vidéos, la possibilité de jouer en ligne de façon continue, la nécessité de jouer quotidiennement pour ne pas régresser… J’en passe et des meilleurs.
Mais l’industrie digitale n’est pas la seule responsable, ou peut-être a-t-elle simplement compris très tôt combien les écrans et les êtres humains faisaient bon ménage. Pourquoi ? Parce que l’homme est un animal social : pour assurer sa protection, sa pitance et sa reproduction, il doit être intégré à un groupe. Et pour que ses pairs lui fassent une place, il doit plaire. Une nécessité liée à la survie de l’espèce qui a façonné nos cerveaux pendant des milliers d’années.
Or que ce soit un nouveau SMS, un « j’aime » sur une photo, un émoticone sur une vidéo, ou une partie gagnée en ligne, tous ces marqueurs positifs répondent au besoin de l’individu d’être regardé et aimé.
Or le cerveau est une machine diabolique : pour inciter l’individu à réitérer encore et encore les comportements qui garantissent sa survie, il a mis au point le circuit de la récompense. A savoir la sécrétion de la dopamine – l’hormone responsable du plaisir, de la motivation et de l’addiction. En résumé, quand on voit un like, notre cerveau produit de la dopamine, ce qui nous procure une sensation de plaisir et nous incite à recommencer.
Pas étonnant, donc, que nos enfants n’arrivent plus à lâcher leurs écrans. On ne peut guère leur en vouloir. En revanche, on peut (enfin… on doit !) les protéger et mettre des limites. Parce que eux ne le feront pas.