
Pour rendre leur parents marteaux quand celui-ci se fait la malle… Plus sérieusement, c’est le pédiatre britannique Donald Winnicott qui, dans les années cinquante, met en lumière la fonction du doudou en le qualifiant d’« objet transitionnel ».
ON S'ÉQUIPE !
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Par ici, les doudous ! | Par ici, les peluches ! | Par ici, les bavoirs et les langes ! | Par ici, les peluches multi-activités ! |
LE CONCEPT DU PODCAST QUESTIONS DE DARONS by BUBBLE
Cucul la praline ou impertinentes, évidentes ou savantes, banales ou originales : quand on est parents, il n’y a pas de questions bêtes ! En 2 minutes chrono, l’équipe de Questions de Darons se fait un point d’honneur à vous dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, sciences à l’appui…… C’est tout bon avec questions de darons !
Le podcast Questions de Darons by Bubble est soutenu par Idkids.
Production : Bubble
Ecriture et voix : Anne-Laure Troublé
Réalisation : Bertrand Chaumeton
LE TEXTE
Pour rendre leur parents marteaux quand celui-ci se fait la malle…
Plus sérieusement, c’est le pédiatre britannique Donald Winnicott qui, dans les années cinquante, met en lumière la fonction du doudou en le qualifiant d’« objet transitionnel ».
Je vous avoue que cette réponse, que l’on trouve systématiquement dans tous les bouquins, m’a laissé sur ma faim. Encore un concept de psy qui m’a fait penser que mon QI était proche de celui d’un bulot…
Je n’ai donc pas lâché le morceau et j’ai continué de chercher. Tadam ! Voici donc ce qu’est un objet transitionnel : c’est un objet qui aide à faire la transition entre une étape psychologique et une autre. Tout simplement. Pas la peine de frimer avec des mots savants…
Mais de quelle transition parle-t-on ? De quelle étape psychologique s’agit-il ? Celle de la séparation.
Je m’explique : dans les premiers mois de son existence, l’enfant confond son corps et celui de sa mère, il ne se sait pas distinct. Mais en grandissant, il va petit à petit prendre conscience de deux choses essentielles. D’une part que sa mère (ou sa figure d’attachement) et lui font deux. Et d’autre part qu’il est dépendant d’elle pour sa survie. Résultat logique : si je sais que ce qui me nourrit peut disparaître, ce n’est pas super rassurant et je vais donc m'inquiéter, un peu. Beaucoup. Dans la majorité des cas, cela va donc faire naître chez l’enfant une véritable angoisse de séparation.
Le doudou va alors lui permettre de lutter contre cette peur, en l’aidant progressivement, par sa présence rassurante, à faire la transition entre la croyance que son corps et celui de sa mère ne font qu’un et l’acceptation du fait qu’il est un être à part, unique. Merci peluches, nounours et bouts de tissus.
Pour votre gouverne, sachez que c’est toujours l’enfant qui le choisit. Donc dites à votre belle-mère de ne pas se vexer si ce n’est pas sa peluche qui remporte la mise.
Mais si on ne peut guère deviner qui sera l’élu de son cœur, on sait que deux éléments majeurs interviennent dans son choix : la capacité du doudou à retenir les odeurs, et sa douceur. D’où l'appellation « doudou », qui proviendrait du redoublement infantile du mot « doux ».
Une dernière chose : si la plupart des enfants jettent leur dévolu sur une peluche ou un morceau de tissu, certains enfants n’en ressentent pas le besoin : il n’est donc pas forcément indispensable ! Et d’ailleurs tant mieux, cela vous évitera les affres du doudou perdu… mais ça c'est une autre affaire.